La France et la ville de Paris accueilleront l’Euro 2016. C’est une bonne nouvelle pour tous les amoureux du sport et du football. C’est aussi une occasion de transmettre les valeurs du sport collectif au plus grand nombre : l’esprit d’équipe et la solidarité d’une part, le bien être et la santé de l’autre.

Or, ces deux valeurs sont mises à mal par les dérives du sport business, qui tend à réduire le football à une gigantesque pompe à fric.

En 2010, sous le gouvernement Fillon, il a été décidé d’exonérer d’impôt l’UEFA, principal organisateur de l’évènement. On va donc demander aux contribuables (2 milliards pour la France, 5 millions pour Paris) de mettre la main à la poche, mais les bénéfices iront exclusivement au secteur privé. On a là une mutualisation des dépenses pour une privatisation des recettes contraire à l’esprit de solidarité.

Deuxièmement, l’Euro 2016 consacrera une fois de plus le pouvoir et l’omniprésence des sponsors. Or ces derniers incitent pour certains d’entre eux à l’adoption d’un mode de vie et à certains usages contraire à l’idée de bien être et de bonne santé inhérents à la pratique sportive. C’est le cas de coca-cola par exemple, qui alimente la pandémie mondiale d’obésité ou de diabète.

Ainsi, c’est parce qu’il faut réaffirmer des valeurs sportives mises à mal par la dimension évènementielle et économique des grands événements comme l’Euro que je m’abstiendrai sur cette délibération qui détermine les modalités de participation de la Ville de Paris à l’Euro2016.

Explication de vote JS – conseil d’arrondissement du 03/11/14