J’écris ces lignes alors que les résultats de la consultation de la France Insoumise sont tout juste publiés affichant une très large majorité en faveur d’un vote blanc ou nul (36,12%) ou d’une abstention (29,05%).
Comme chacun-e, j’ai assisté avec préoccupation au dévoilement des résultats du premier tour des élections présidentielles.
La haut score du Front National, avec plus de 7.7 millions de voix était, hélas, attendu. Il en est apparu moins fort, moins surprenant que ce qu’il aurait dû.
Les électeurs qui se sont déplacés dimanche 23 avril ont, pour presque la moitié d’entre eux, choisi deux candidats bien différents. Le premier, Emmanuel Macron, a voulu incarner le renouveau et la jeunesse, malgré de vieilles idées libérales et une campagne menée et ralliée par des politiciens professionnels de longue date. La seconde, Marine Le Pen, a rassemblé autour d’elle ressentiments et misères, en leur proposant un programme vieux comme celui de son père : l’exclusion, la séparation, le repli sur soi, sous couvert de patriotisme.
Face à l’illusion du renouveau ou au risque de l’autocratie, il n’y a pas d’hésitation possible.
Il faut le dire d’emblée, voter pour Emmanuel Macron est nécessaire afin d’éviter une menace pour nos droits et nos libertés. Ce ne sera pas agréable. Et, au lendemain du second tour, nous préférons être dans l’opposition d’une politique à l’orientation libérale, manquant d’ambition pour l’écologie et la protection de notre environnement que sous un pouvoir autocratique et identitaire.
Car, malgré le lissage de l’image, le danger que représente Marine Le Pen est bien réel. À L’ouest, Donald Trump a commencé à sévir. À l’Est, Vladimir Poutine et Viktor Orban sont des habitués de l’oppression. Il faut empêcher la France de rejoindre ce sinistre groupe des pays autoritaires.
Il faut empêcher la politique de s’arrêter au prochain scrutin.
Trois forces s’opposeront. Il existe un pôle libéral, qui a pour objectif de miner les protections sociales construites au fil de l’histoire politique française, au prix de luttes difficiles. Il existe un pôle d’extrême-droite, fondé sur un modèle autoritaire, xénophobe et discriminatoire. Face à ces deux forces, une troisième a commencé à émerger, et doit se consolider. Cette force se construit autour de l’écologie politique, et porte une volonté de défendre nos vies et partant nos environnements, à partir de mesures concrètes. Cette force veut une VIème République, plus démocratique et ouverte aux citoyen-ne-s. Elle prend acte de la nécessité absolue de la transition écologique, pour éviter les conséquences du réchauffement climatiques et les risques du nucléaire. Elle œuvre, enfin, pour la préservation des biens communs environnementaux : l’eau, l’air, les sols, la biodiversité ; pour permettre à toutes et à tous de vivre mieux.
Notre programme pour les jours à venir est donc simple : d’abord, accepter de combattre sans ambiguïté ni atermoiement le Front national ; ensuite, se rassembler afin de défendre, toujours défendre, des politiques sociales, démocratiques et écologiques pour l’avenir.
Victoria Barigant, candidate aux législatives dans la 1ère circonscription de Paris