Les multinationales commercent avec les Etats oppresseurs : boycott citoyen !
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Contre les attentats, différents moyens peuvent être utilisés : l’action policière, la critique des dérives religieuses et racistes, des revenus et des emplois décents sont. Les Etats oppresseurs et la pratique des multinationales génèrent souvent révoltes, terrorisme, émigration.

PETITE PEDAGOGIE DU BOYCOTT

  1. L’internationalisation de l’économie française et parisienne n’a jamais été aussi prégnante. Près d’1 salarié sur 2 des entreprises des secteurs principalement marchands hors agriculture travaille en France dans une firme multinationale. Aujourd’hui ces entreprises multinationales jouissent de l’impunité. Témoin en 2013, les 1200 morts du Rana Plaza au Bangladesh, cette usine textile où des milliers d’ouvriers travaillaient pour des grandes firmes dans des conditions indignes. Ou Monsanto poursuivi pour ses activités criminelles de l’Agent Orange au Vietnam jusqu’au Round Up ; ou encore ces firmes qui ne contribuent pas a l’effort fiscal, créant un manque a gagner important dans les comptes de l’Etat. Pour agir face à ces firmes, il faut frapper au porte-monnaie.
  1. Le boycott, une arme citoyenne non-violente. Développer le Boycott pour faire plier les multinationales c’est renouer avec l’esprit de la désobéissance civile, un des fondements de l’action de l’écologie politique. Le boycott est le refus systématique de consommer les produits ou services d’une entreprise ou d’une nation. Le boycott, c’est s’exprimer par son achat. Le boycott transforme les consommateurs en acteurs de la solidarité internationale. Les consommateurs ont plus de pouvoir qu’ils ne le pensent, celui d’acheter, et surtout celui de ne pas acheter. Action privilégiée des organisations de consommateurs, le boycott a une visée éminemment politique fondée sur le respect et la responsabilité de chacun, acteur dans la société. La stratégie non-violente s’appuie sur la non-collaboration, la non-coopération avec l’injustice : chaque consommateur a le pouvoir de ne pas acheter un produit qui est lié à une injustice. Le boycott est la grève des consommateurs qui refusent d’acheter un produit pour ne pas cautionner sa méthode de fabrication ou sa dangerosité. C’est un moyen de pression économique qui vise à changer une situation considérée comme injuste ou illégitime, à faire pression sur les responsables afin de les amener à changer une pratique liée, par exemple, à non-respect des droits fondamentaux, à un déséquilibre dans le partage des richesses ou à un non-respect de la planète. Cette pression est constitutive de l’établissement d’un rapport de force. Il s’agit de contraindre pour empêcher de nuire.
  1. Le Boycott des multinationales est une action d’éducation populaire.Mettre en place un boycott mondial est, en soi, une action pédagogique : elle concerne aussi bien les acteurs du boycott, que tous les salariés des firmes ciblées et l’opinion publique dans son ensemble. Elle permet de critiquer, pour justifier l’action, l’activité globale des transnationales, et les finalités de cette activité. ELLE permet aussi de changer son mode de consommation pour préparer les conditions d’un Boycott des multinationale : apprendre à choisir avec conscience avant d’acheter, à produire notre propre nourriture, à réduire la consommation de pétrole et de ses dérivés, à n’acheter que ce dont vous avez besoin, à écouter notre voix intérieure plutôt que de la publicité… Le pouvoir de choix est le nôtre.

Pour systématiser la pratique du Boycott, EELV IdF mettra en place un groupe de travail, animé par le responsable Campagne actions. Ce groupe de travail fera dans les six mois un rapport sur les conditions d’une campagne de boycottage des multinationales visées en IdF et sur l’action vis-à-vis des JO. Pour EELV IdF, rassembler dans des campagnes de Boycott des associations et des personnes permet de construire une force citoyenne au service des objectifs de l’écologie politique.

Motion adoptée en Congrès régional EELV, le 9 décembre 2017