Vélib’ : le fiasco Smovengo
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Mis en place il y a plus de 10 ans, le système de vélo en libre-service fait sa mue. Mais avec un chantier qui n’en finit plus d’accumuler les retards au détriment des usagers, la colère gronde parmi les cyclistes parisiens.

Pour les Écologistes, il est essentiel de soutenir un service qui a participé à changer durablement la pratique cycliste à Paris. Son succès a contribué à rendre l’usage du vélo abordable, sûr et populaire dans la métropole. Surtout, il a entrainé un changement de culture en faisant du vélo un moyen de déplacement quotidien pour plus de 300 000 abonnés.

Dans le cadre d’une délégation de service public, le consortium Smovengo a pris la suite du groupe JCDecaux. La mise en place de nouveaux modèles de vélos, y compris électriques, a impliqué une modernisation des stations qui connaît des ratés importants, avec un nombre de stations opérationnelles – 200 fin janvier – très éloigné de l’objectif initial de 600 stations au 1er janvier et de 1 400 fin mars.

Outre une pénalité d’un million d’euro par mois appliqué à Smovengo, les élu-e-s parisien-ne-s ont acté le remboursement des abonné-e-s et la non-facturation des trajets au-delà de 30 minutes en janvier, février, probablement en mars. Le remboursement sera à demander sur le site velib-metropole.fr à partir du mois d’avril.

Quant à l’avenir du chantier, Paris va « reprendre les choses en main avec un pilotage beaucoup plus étroitement assuré par la Ville, avec des équipes qui vont piloter l’installation des stations » (Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire de Paris). Face au fiasco Smovengo, la question d’une régie publique des Vélib’ parisiens mérite d’être soulevée.